Madame, Ma belle soeur [de] retour de Nantes me dit combien vous avez été aimable pour moi en défendant mon travail auprès de vos amis, et quel accueil ceux-ci lui ont fait, grâce à vous. J'avais il y a quelques jours en communication le lettre de Monsieur G. et j'avais cru d'après elle être avisé administrativement des suites dans un délai très court. J'avais oublié qu'une administration n'a aucune raison de se presser ni d'ajouter une gracieuseté à celle de son ministre, et je préfère vous remercier d'abord de la peine que vous avez prise de vous intéresser au buste de Baudelaire et de l'aider à faire son chemin dans le monde. Il a cette fois fait un grand pas, et nous vous le devons lui et moi, et si, lui reste assez indifférent à sa carrière, je vous en suis, moi-même infiniment reconnaissant.Je vous demanderai si ce n'est pas abuser de vos instants ce que je dois faire maintenant, et si je dois faire quelques chose, l'ami Barré ne m'ayant à ce sujet donné aucun éclaircissement. Dois-je entrer en rapport avec Monsieur Marx ..., dont vous avez fait un défenseur du projet et qui paraît-il est fort bien disposé ou dois-je attendre les événements, sans m'inquiéter du temps qui s'écoule.Excusez moi de vous importuner encore, mais la cause me tient à coeur, et recevez, Madame, avec mes remerciements les plus sincères l'hommage de ma très respectueuse sympathie.