Mon cher Président, Je vous serais très reconnaissant si vous vouliez bien supprimer mon nom de la liste de proposition pour l'exposition de Gand. J'estime à tort ou à raison que je n'y suis pas à ma place convenable et me rend compte que la formule de l'oubli était la meilleure : en outre il est très possible, et c'est votre opinion, je crois, que certains noms puissent nuire au succès des camarades, cela sera donc mieux ainsi.Je tiens aussi à vous dire, Monsieur le Président, que je n'ai pas vu là de votre part un acte hostile pour lequel j'aurais quelque rancune. Je considère au contraire, que dans l'état présent de vos idées, c'en est une conséquence logique. Je regrette seulement que les intérêts de l'art ne soient plus en accord avec l'intérêt du Salon d'automne et que celui-ci se croie tenu de baisser la tête d'avance devant qui ne l'inquiétait guère il n'y a pas longtamps.Il ne faut pas, j'insiste, voir dans cette lettre une manifestation, ce serait lui ôter son véritable sens ; je désire rester fidèle aux principes du Salon d'hier qui laissait de côté l'intérêt de chacun pour des vues plus hautes. Le désaccord naît de ce que je ne comprends pas les vues d'aujourd'hui : tant pis pour moi.Croyez, Monsieur le Président, à l'expression de ma très respectueuse sympathie.